Aliou Diallo dit non à la démagogie et au populisme

Aliou Diallo

Aliou Diallo, président d’honneur du parti ADP-Maliba, a condamné le coup d’Etat au Niger, alors que de nombreux politiques maliens l’ont applaudi pour s’attirer la sympathie de la population. Se faisant, l’ex député de Kayes démontre encore une fois sa hauteur d’esprit en tant que démocrate vrai.

Aliou Diallo ne veut pas renier ses valeurs. Entré dans l’arène politique en 2012 alors que la République du Mali était en crise profonde, l’homme d’affaires a toujours défendu la démocratie dans son pays. C’est ce courage et cette conviction profonde qui l’ont sans doute encore animé lorsqu’il rédigeait sa déclaration sur le coup d’Etat au Niger, intervenu le 26 juillet.

Les Coups d’Etat, des voies sans issue

Dans sa note publiée sur les réseaux sociaux, le 1er août, l’ex député de Kayes condamne  le putsch nigérien. « Les Coups d’Etat sont des voies sans issue. Je m’oppose à la généralisation des Coups d’Etat, comme mode de prise du pouvoir », a-t-il écrit. Aliou Diallo trouve choquant qu’un Chef de la Garde Présidentielle, en l’occurrence le Gal Tiani, renverse celui qu’il est censé garder. « Quelle débâcle démocratique ! », s’offusque-t-il.

Le milliardaire malien s’oppose d’ailleurs à l’entrée du Mali en guerre pour défendre les putschistes du Niger. D’abord parce que la nouvelle Constitution interdit le coup d’Etat et le considère comme un crime imprescriptible.

Le Mali devrait rester au sein de la CEDEAO

« Nos ressources financières et nos Forces armées doivent être utilisées pour combattre les terroristes qui nous font subir une guerre asymétrique depuis plus d’une décennie », conseille Aliou Diallo aux autorités de la Transition de son pays. Par ailleurs, l’homme d’affaires s’oppose à la sortie du Mali de la CEDEAO, une organisation dont il est l’un des membres fondateurs.

Aliou Diallo trouverait regrettable une sortie de son pays de la CEDEAO après qu’il ait contribué et cotisé depuis 48 ans. « Nous ne pouvons pas sacrifier notre contribution pour l’intégration sous -régionale, surtout pour défendre une prise de pouvoir par des voies anticonstitutionnelles », martèle-t-il. Il appelle donc à rester dans cette organisation ouest-africaine d’autant que le terrorisme ne peut être combattu qu’en unissant les forces.

Pour une résolution pacifique de la crise nigérienne

« Pour vaincre ce fléau nous devons mutualiser les moyens et les stratégies avec nos voisins et les autres pays du sahel et de la CEDEAO qui en sont également victimes », recommande Aliou Diallo. Ce n’est donc pas le moment de se battre entre Etats frères et de s’affaiblir au profit des djihadistes. Au Niger, le président de la Fondation Maliba privilégie une résolution pacifique de la crise comme il l’a toujours fait dans le conflit malien. « Je suis pour la paix et resterai toujours pour la paix.

Aliou Diallo souhaite ainsi une issue diplomatique à la crise nigérienne. Cela devrait certainement passer par une proposition raisonnable de la part des putschistes. En particulier une transition courte pour permettre un retour rapide à l’ordre constitutionnel. Au Mali, pays également dirigé par des militaires, une présidentielle était prévue, initialement en février 2024 puis reportée (pour raisons techniques), pour ramener les civils au pouvoir. Aliou Diallo se présentera dans la peau du favori avec un ambitieux plan de reconstruction du Mali.


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