Transition : un arrière-goût amer pour le peuple malien

Aliou Diallo

Sept mois seulement après son instauration, la transition malienne ne fait presque plus rêver. Selon le mouvement du 5 juin, la gabegie, la corruption et le népotisme n’ont jamais été aussi présents au Mali que sous le CNT. Un constat amer qui renforce, chez de nombreux Maliens, l’urgence d’une élection présidentielle.

Une lutte biaisée ?

Après avoir mobilisé la population malienne en juin dernier pour faire tomber le président Ibrahim Boubacar Keita (IBK), le M5-RFP monte à nouveau au créneau pour s’attaquer cette fois aux autorités de la transition. Selon ce mouvement contestataire, rien n’a changé au Mali depuis le départ d’IBK. Pis, tout s’est aggravé. « Jamais la corruption et le népotisme n’ont atteint le niveau actuel au Mali. Tout se vend et s’obtient avec l’argent-roi auprès de parents, d’amis et d’obligés rapidement promus au sein de l’appareil d’Etat. Un simple décryptage du gouvernement, du CNT, des nominations dans la haute administration et des marchés publics révèle des pratiques mafieuses de mise en coupe réglée du Mali. Accaparer le plus possible et le plus rapidement possible devient la norme », dénonce le M5-RFP dans un point de presse.

La coalition critique également « la marche solitaire du gouvernement sur des sujets requérant par essence un consensus et une mobilisation nationale comme la Révision de la Constitutionnelle, les reformes politiques, administratives et territoriales ». Face à autant d’impairs, elle exhorte le peuple malien à maintenir et à renforcer la mobilisation sur l’ensemble du territoire national jusqu’à l’aboutissement de son combat pour la refondation et la restauration d’un Mali démocratique.

Vivement la présidentielle !

Au-delà du M5-RFP, c’est tout le peuple malien qui se sent trahi par les nouvelles autorités, les militaires en tête. Aussi, attendent-ils impatiemment l’organisation d’une nouvelle élection présidentielle afin de choisir une personnalité capable de reconstruire leur Nation jadis grandiose. Mais, qui pour refonder le Mali ? Selon un récent sondage du cabinet Statix, une bonne partie de la population malienne (27%) voit en Aliou Diallo la personnalité idéale, devant l’ancien premier ministre Moussa Mara (17%). Un premier sondage réalisé en novembre 2020 plaçait déjà le président d’ADP-Maliba à la deuxième position avec 25,5% des intentions de vote, juste derrière Soumaïla Cissé (26%) décédé en décembre dernier.

Aliou Diallo, un homme près du peuple…

Cette position d’Aliou Diallo s’expliquerait par sa volonté de rassembler les Maliens autour d’un intérêt commun : la restauration de leur pays. Il ne ménagerait donc aucun effort pour tendre la main à tout le monde. D’où sa participation au Dialogue national inclusif (DNI) et la mise en place d’une coalition lors des législatives de mars 2020. L’ex député de Kayes serait aussi apprécié pour ses propositions d’équilibre à chaque étape de la vie du Mali. En outre, Aliou Diallo aurait les faveurs de ses compatriotes pour ses nombreuses réalisations en faveur de l’amélioration des conditions de vie des populations. Sa fondation Maliba réhabilite notamment des écoles, réalise des forages d’eau, effectue le pavage des rues ou encore forme les femmes aux métiers.


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