En Afrique, les femmes ne savent toujours pas dire non

Le Fonds des Nations unies pour la population (Fnuap) a rendu public le 14 avril, son traditionnel rapport sur l’état de la population mondiale en 2021. Il en ressort un piétinement criant des droits des femmes à travers la planète, particulièrement en Afrique.

Le monde se modernise et retrouve la lumière. Mais le jour refuse toujours de se lever sur les droits des femmes. Le sexe féminin reste maintenu dans l’ignorance et sa capacité à prendre ses propres décisions lui est niée. C’est le constat affligeant révélé par le dernier rapport du Fnuap. À en croire le document de plus d’une centaine de pages intitulé « Mon corps m’appartient », la situation, bien que perceptible dans de nombreux pays, est d’une acuité inquiétante sur le continent africain.

Les femmes incapables de dire non

Même pour des questions aussi cruciales que la santé, les femmes africaines sont contraintes de requérir l’approbation de leurs conjoints, quand ces derniers ne décident pas tout bonnement à leur place. C’est le cas dans des pays comme le Mali, le Niger et le Sénégal, où moins de 10 % des femmes seulement décident elles-mêmes des questions de santé les concernant. Elles sont pour la plupart incapacité de choisir par elles-mêmes une méthode de contraception ou le cas échéant, elles ne peuvent pas refuser un rapport sexuel à leur conjoint. L’Éthiopie reste de ce point de vue, un cas atypique avec 53 % des sondées qui osent dire non.

Les mariages précoces sont également en nette progression dans de nombreux pays. Le phénomène a concerné 650 millions de femmes de moins de 18 ans en 2020 dans le monde, selon le Fnuap. Un chiffre qui masque une situation plus préoccupante, d’autant plus que les auteurs de cette pratique s’arrangent toujours pour passer entre les mailles du filet. Conséquence : bien trop de femmes meurent en cours en couche dans les pays pauvres.

Un taux de fécondité en hausse

L’autre conséquence de cette incapacité de la gent féminine à décider selon sa convenance concerne les naissances. Surtout en Afrique où l’analphabétisme n’arrange rien. Dans cette partie du globe, le taux de fécondité frôle des sommets. Il se chiffre à au moins 4,2 d’enfants en moyenne par femme sur ce continent avec des disparités selon les pays. Le Niger étant l’endroit du monde où les naissances sont les plus nombreuses avec une moyenne de 6,6 enfants par femmes.


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