Nathalie Yamb, l’activiste suisso-camerounaise qui irrite Paris

Le rejet d’une certaine politique française en Afrique fait émerger des leaders d’opinion sur le continent. Parmi ceux-ci figure Nathalie Yamb désormais déclarée persona non grata en France.

Ses diatribes anti-occidentales ne laissent personne indifférent sur les réseaux sociaux. Et certainement pas la France dont elle est depuis de nombreuses années une des principales contemptrices. Selon RFI, les autorités françaises lui auraient d’ailleurs officiellement indiqué le 14 octobre 2022 leur décision de ne plus l’accueillir chez eux.

Elle, c’est Nathalie Yamb. Née de père Suisse et de mère camerounaise il y a 53 ans, cette consultante en ressources humaines de formation et spécialiste en communication s’est donnée pour mission d’œuvrer à la sortie de l’Afrique francophone notamment, de « l’enclos français ».

Elle pourfend de fait quotidiennement la France de même que tout ce qui porte la marque de ce pays sur le continent. Même les dirigeants africains qualifiés de « pantins » ne sont guère épargnés par les sorties au vitriol de cette femme qui revendique les valeurs de Thomas Sankara, Jerry Rawlings, Ruben Um Nyobè entre autres.

« Haine profonde à l’égard de la France »

Mais Paris goûte manifestement peu ces actions. D’autant que ce discours en concordance avec celui d’une frange importante de la jeunesse africaine constitue le moteur du « sentiment antifrançais » en Afrique très décrié par les officiels de France.

C’est l’une des raisons pour lesquelles le pays lui a interdit l’accès à son territoire. RFI indique à cet effet que le ministère de l’Intérieur français reproche notamment à Nathalie Yamb d’entretenir « une haine profonde à l’égard de la France ». La militante au verbe facile est également accusée de « cautionner, voire d’encourager, le recours à la violence à l’encontre des symboles de la présence française en Afrique ».

Toute chose qui selon Place Beauvau « est susceptible de favoriser l’entrisme des puissances étrangères hostiles à la France sur le continent africain et d’alimenter le développement d’un ressentiment populaire anti-français en Afrique ».

« Femme libre »

De tels griefs n’émeuvent guère l’intéressée. Sa première réaction après la révélation de l’information lui interdisant d’accéder à la France fut de persifler l’Occident dans une vidéo diffusée sur le web où elle ne manque pas de soutiens. Nathalie Yamb cumule en effet un peu moins d’un million d’abonnés sur l’ensemble des principaux réseaux sociaux, dont Facebook, Twitter, YouTube, Télégramme et TikTok.

C’est la deuxième fois que cette activiste surnommée « la dame de Sotchi » depuis son apparition très remarquée au premier sommet Russie-Afrique en octobre 2019 s’attire les foudres d’un État. Elle avait été expulsée de Côte d’Ivoire en décembre de la même année après y avoir longtemps vécu au motif de mener une “activité incompatible avec l’intérêt national”.


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