La Fondation L’Oréal et l’UNESCO viennent de récompenser 20 chercheuses d’Afrique subsaharienne pour l’excellence de leurs travaux scientifiques. Ces braves femmes seront célébrées et mises à l’honneur lors de la cérémonie de remise des prix, le 1er décembre à Abidjan.
Loin d’être un mythe, le fameux plafond de verre continue de sévir dans le monde professionnel et universitaire. On constate que le nombre des femmes diminue dans les niveaux de responsabilités les plus élevés. Malgré quelques efforts, ces dernières années, elles constituent à peine le tiers des chercheurs dans le monde. En cause, la persistance de stéréotypes dans le milieu. Or, le monde scientifique a besoin des femmes pour trouver les solutions aux nombreux défis de l’Humanité.
Promouvoir et valoriser la place des femmes en sciences
« Sans les femmes, aucun progrès n’est possible. Nous ne pouvons pas avancer si la moitié de l’humanité est laissée pour compte », a déclaré Shamila Nair-Bedouelle, Sous-Directrice générale pour les Sciences exactes et naturelle à l’UNESCO. « Nous devons les encourager, les rendre visibles, leur donner les moyens de lutter contre les obstacles existants et leur permettre d’inspirer les générations futures », ajoute-t-elle. Pour leur permettre de gagner l’égalité avec leurs collègues masculins, l’UNESCO a créé en 2000 les programmes nationaux et régionaux Jeunes Talents Pour les Femmes et la Science en partenariat avec la Fondation L’Oréal.
Cette initiative a été instaurée en 2010 en Afrique Subsaharienne. Elle vise à aider les femmes scientifiques à poursuivre leur carrière, et plus généralement à promouvoir leur place dans les disciplines scientifiques. Aussi, elle a pour objectif de les aider dans leurs recherches scientifiques par la mise à disposition de moyens financiers et techniques. Par ailleurs, ce projet doit participer à l’autonomisation des jeunes filles en Afrique. Pour la 13e édition de ce prix, la Fondation L’Oréal et l’UNESCO ont primé 20 chercheuses d’Afrique de l’ouest.
Sept gagnantes en Afrique de l’ouest
En Afrique australe, les deux organisations ont récompensé 5 lauréates. Il s’agit des Mauriciennes Bibi Nausheen Jaffur et Bibi Yusra Ruhomally, de la Zimbabwéenne Beauty Makamure, de la Zambienne Brenda Namumba et de la Malgache Lovasoa Rina Raharinaivo. En Afrique centrale, il y a deux gagnantes. Ce sont la Tchadienne Assia Aboubakar Mahamat et la Camerounaise Nora Nganyewo.
En Afrique de l’Est, la Fondation L’Oréal et l’UNESCO ont remis les prix à cinq lauréates. A savoir les Kenyanes Julliet Kirui, Geraldin M. W. Lengai et Ruth Mwangi, la Rwandaise Ange Cynthia Umuhire et l’Ethiopienne Bezalem Eshetu Yirdaw. Enfin, en Afrique de l’ouest on a 8 gagnantes. Les Nigérianes Iveren Abiem et Oluwatosin Ogundolie, la Nigérienne Farida Boube Dobi, la Ghanéenne Winifred Ayinpogbilla Atiah, la Sénégalaise Awa Bousso Dramé, la Béninoise Olyvia Gwladys Fadeyi, l’Ivoirienne Adjata Kamara et la Togolaise Mawulolo Yomo.
Un soutien financier et une formation en leadership
Ces lauréates sont mathématiciennes, physiciennes, biologistes ou spécialistes en génie civil. Elles recevront leurs prix lors d’une cérémonie qui se tiendra le 1er décembre à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Ces femmes rejoindront la communauté des 181 chercheuses déjà soutenues et honorées par l’UNESCO et L’Oreal.
Lancée en 2000, cette initiative a récompensé à ce jour plus de 3 900 chercheuses exceptionnelles dans plus de 110 pays. Les 20 chercheuses subsahariennes percevront entre 10 000 et 15 000 € afin de les aider à mener leur projet de recherche. Par ailleurs, elles bénéficieront de formation complète en leadership pour leur développement personnel et professionnel.
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