Paris Games Week 2019 : l’Afrique en force avec 14 studios

Bande dessinée du jeu AURION by Madiba Olivier de Kiro'o Games du Cameroun

 

Pour sa deuxième participation consécutive à la Paris Games Week, l’Afrique était représentée par 14 studios de 9 pays, dont la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Kenya, Madagascar, le Maroc, la Tunisie et l’Afrique du Sud. Le public a pu ainsi découvrir l’univers du jeu vidéo en Afrique.

Les studios présents à la Paris Game Week 2019

Grâce à Paradise Game, une entreprise basée en Côte d’Ivoire et acteur majeur de l’industrie vidéoludique en Afrique de l’Ouest, quatorze studios africains étaient présents à la Paris Game Week, qui s’est déroulée du 30 octobre au 3 novembre 2019, Porte de Versailles. Ce sont : Paradise Game (Côte d’Ivoire), Altplay Studio (Maroc), DASCO (Benin), Digital Cultural eXperience (Tunisie), Falling Up Studios (Afrique du Sud), GreyParrot Interactive (Ghana), INSTEAD (Tunisie), Internet of Elephants (Kenya), Leti Arts (Ghana), LIVA Interactive (Tunisie), Nookhema Game Studios (Cameroun), Studio Lomay (Madagascar), Sysics Studio (Tunisie) et Toufoula Kids (Tunisie).

L’univers très africain des jeux vidéo du continent

Ces studios indépendants étaient installés au pavillon « Africa Corner », au stand A 042, un espace de 108 mètres carrés situé dans le Hall 1. A travers les jeux Game Zémidjan (DASCO), Kingdom of No One (INSTEAD), ou encore Afro Warriors : Battle For Power (Nookhema Game Studios), les visiteurs ont pu plonger dans des univers uniques et des thèmes variés d’une Afrique qui bouge : écologie, éducation, vie quotidienne, problématiques sociétales, héroïsme féminin, arts africains, déités africaines, jeux de société ancestraux, esport, territoires historiques, sauvegarde animalière, intelligence artificielle… Les héros viennent d’un univers imaginaire (le plus souvent lié à la culture africaine), mais les méchants peuvent être un président corrompu, un rebelle, un braconnier, un leader religieux extrémiste ou un sorcier. Ces jeux sont à la fois accessibles sur PC, mobiles ou via les technologies de la réalité virtuelle, encore peu connues sur le continent.

« de nouvelles perspectives de développement économique pour les pays du continent »

Mais avec une population d’un milliard d’habitants, dont 700 000 millions de jeunes de moins de 35 ans, le marché du jeu vidéo a un bel avenir en Afrique. Déjà en 2018, le gaming a généré un chiffre d’affaire de 1.5 milliard d’euros. Aujourd’hui, il existe plus de 300 studios indépendants sur le continent. On estime que le secteur va pouvoir créer 200 000 emplois sur les 5 prochaines années et atteindre un CA de 5 milliards d’euros. Selon Sidick Bakayoko (34 ans), CEO et fondateur de Paradise Game, « Les industries culturelles et créatives offrent de nouvelles opportunités pour les jeunes Africains, ainsi que de nouvelles perspectives de développement économique pour les pays du continent ». Il estime qu’en « Afrique le jeu vidéo a le potentiel de créer entre 10 et 20 pourcents des 2 Millions de nouveaux emplois prévus d’ici les nouvelles technologies d’ici les 5 prochaines années. ». Et son studio, crée en 2016 en Côte d’ivoire, a pour ambition d’y contribuer fortement.


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