Carthage : Deux films mettant les femmes à l’honneur primés aux Journées cinématographiques

Atlantique, long métrage de Mati Diop primé aux Journées Cinématographiques de Carthage (JCC) 2019

 

Le 30e festival des « Journées cinématographiques de Carthage », qui a pris fin ce weekend, a primé deux films africains mettant les femmes à l’honneur. L’un, « Noura Rêve », raconte les difficultés d’une mère confrontée à la violence. L’autre, « Atlantique », traite de migration clandestine vue par les femmes.

Le cinéma féminin et féministe a été l’un des grands gagnants de la 30e édition des Journées cinématographiques de Carthage (JCC 2019) avec les longs métrages « Noura rêve » interprétée par l’actrice tunisienne, Hend Sabri, et « Atlantique », réalisé par la franco-sénégalaise Mati Diop, qui s’était vu décerner le Grand Prix du Festival de Cannes en mai.

Noura ou la condition féminine en Afrique

« Noura rêve » de la réalisatrice tunisienne Hinde Boujemaa a remporté le Tanit d’Or, récompense suprême des JCC. Attendu en salles ce mois-ci, le long métrage est porté par une vedette tunisienne, l’actrice basée en Egypte Hend Sabry (meilleur actrice aux JCC). Il met en scène les difficultés de Noura, une mère qui a rencontré l’amour de sa vie, Lassad, alors que Sofiane, son mari, est une nouvelle fois en prison. Femme courageuse et indépendante, elle travaille dans un hôpital et élève seule ses trois enfants. Les deux amants cachent leur liaison, car l’adultère est passible de 5 ans d’emprisonnement en Tunsie. Noura entame alors une procédure de divorce, mais Sofiane est soudainement libéré quelques jours avant le jugement…

Deuxième film féminin primé aux JCC du Tanit d’Argent, « Atlantique », réalisé par la franco-sénégalaise Mati Diop. C’est un conte sénégalais sur l’immigration migration clandestine vue par les femmes restées sur la berge, que les noyés viennent hanter.

Une Saoudienne également primée

Le Tanit de bronze a été décerné à « Scales », réalisé par Shahed Ameen, la première cinéaste saoudienne à présenter un film au festival depuis sa création. Le long métrage raconte le sort d’une jeune fille que son père refuse de sacrifier à la mer selon une tradition ancestrale, et qui devient une paria en résistant aux superstitions patriarcales. Cette fable est en noir et blanc « pour montrer que ce village est aride, sans vie, un village qui refuse le progrès et s’attache aux coutumes rétrogrades », a expliqué la réalisatrice.

Des cinéastes venus d’Irak ont également présenté leurs œuvres.

Cinq œuvres ont été réalisées par des femmes

Notons que sur les 12 longs métrages de fiction en compétition lors de cette édition des JCC, cinq œuvres ont été réalisées par des femmes.

Le festival des Journées cinématographiques de Carthage a été créé en 1966. Il met en valeur les cinémas d’Afrique, du monde arabe, d’Asie et de l’Amérique Latine.


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