Afrique du Sud : WiSi-Oi valorise les vêtements d’occasion

Des vêtements d'occasion.
Photo de Nick de Partee sur Unsplash

Phumi Körber, une jeune femme sud-africaine, s’impose comme la championne de la vente en ligne de vêtements d’occasion dans son pays. Elle a créé WiSi-Oi, une plateforme qui met en contact les vendeurs et les acheteurs. Grâce à ce projet, l’entrepreneure veut renforcer le pouvoir d’achats de ses compatriotes et contribuer à l’économie circulaire de son pays.

En Afrique du Sud, une plateforme numérique donne une seconde vie aux vêtements inutilisés, mais encore neufs. Il s’agit de WiSi-Oi (qui signifie « Wear It, Sell It, Own It »), une startup d’e-commerce créée en 2020 par Phumi Korber. Cette jeune femme est diplômée en gestion de communication et communication de marque.

Une initiative pour promouvoir les vêtements d’occasion

Phumi Korber a fondé WiSi-Oi après avoir fait un constat. Nous portons moins de 30 % du cycle de vie d’un vêtement. Ce qui signifie qu’il y a une grande quantité d’articles d’excellente qualité que nous n’utilisons plus et gardons dans nos placards ou envoyons à la décharge. Aussi, l’entrepreneure remarqué les énormes volumes de stocks invendus des magasins à la fin de chaque saison, à cause des prix toujours plus élevés.

Une ancienne gestionnaire de boutiques de commerce électronique

Perturbée par ce gaspillage Phumi Korber a commencé à réfléchir à des moyens simples d’utiliser la technologie pour faciliter les achats de vêtements inutilisés, partout en Afrique du Sud. Ayant elle-même déjà géré des boutiques de commerce électronique, la jeune femme n’a pas eu de mal à trouver la solution. Il y a deux ans, elle a lancé WiSi-Oi, sa plateforme numérique de fast fashion pour augmenter la fréquence de port d’un article.

Les vendeurs publient de courtes vidéos de leurs vêtements d’occasion

Selon Phumi Korber, « l’objectif est de prolonger la durée de vie des vêtements qui sont déjà en circulation et de réduire la nécessité d’acheter de nouveaux vêtements en permanence ». Concrètement, WiSi-Oi permet aux vendeurs de créer un compte pour vendre leurs biens inutilisés. Sur ce compte, ils téléversent de courtes vidéos de leurs vêtements d’occasion afin de donner une idée de son état. Les personnes intéressées peuvent alors contacter la plateforme et payer les articles en question.

WiSi-Oi possède une grande base de données d’emails organique

WiSi-Oi met à disposition des systèmes de paiements fiables (mobile money, paiement bancaire, etc.) et des solutions d’analyses en temps réel pour les vendeurs. Pour acheter, les clients doivent également posséder un compte sur la plateforme web. La startup sud-africaine dispose actuellement d’une base de données de courrier électronique organique de 6 000 abonnés. Elle fait part d’un taux de rétention des acheteurs de 22 % depuis son lancement.

La startup se rémunère via des commissions sur les ventes

Côté ventes, Phumi Korber dit avoir enregistré plus de 500 commandes depuis 2020, et cela avec très peu de marketing. L’entreprise pourrait obtenir de meilleurs résultats, mais elle manque encore d’éléments essentiels, comme une application mobile. Pour l’heure, il n’y a que la plateforme numérique et les réseaux sociaux (dont WhatsApp) pour commercer. Pour ce qui concerne les finances, WiSi-Oi se rémunère via des commissions sur les ventes. L’argent obtenu sert en grande partie à financer son développement.

Etendre la vente de vêtements d’occasion à l’Afrique de l’est

Alors que le climat économique se détériore en Afrique du Sud, WiSi-Oi se positionne comme un outil pour faire des économies grâce aux vêtements neufs à prix bas. Pour les vendeurs, c’est une source de revenus supplémentaires. Outre l’aspect financier, la startup basée au Cap promeut la mode durable et contribue à l’économie circulaire. Elle souhaite se développer en Afrique de l’Est dans un avenir proche. Pour assouvir cette ambition, elle prévoit de lever bientôt 100 000 dollars.


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