Cameroun : un jeune entrepreneur produit du vin blanc à base de pastèque

Du pastèque découpé en petits morceaux.

 

Bibi Martial Arnaud, un jeune ingénieur agronome camerounais, vient de lancer la commercialisation d’un vin blanc à base de pastèque. La boisson s’obtient à partir de la fermentation du fruit découpé, cuit et mélangé à divers additifs.

Au Cameroun, le jeune ingénieur agronome Martial Arnaud Bibi a fabriqué du vin blanc à base du jus de pastèque. Sa marque de vin baptisée à son nom a été officiellement lancée le 1er aout 2020 à Yaoundé lors d’une cérémonie de dégustation.

L’aventure a commencé il y a quatre ans. Après sa formation d’ingénieur en agroalimentaire à l’Institut Supérieur du Sahel (ISS) en octobre 2016 (l’actuel Polytechnique de Maroua), Martial opte pour l’auto-emploi. Il cherche alors à développer un projet dans l’industrie vinicole. Pour acquérir de l’expérience, il va d’abord effectuer plusieurs stages dans les Brasseries du Cameroun. Ce qui lui a permis de se familiariser avec l’univers des boissons alcoolisés.

Environ 3 semaines pour obtenir 100 litres de vin

Bibi Martial Arnaud aura au préalable l’idée de produire du vin avec le « Bissap » (foleré, ou jus d’oseille), mais abandonnera vite cette idée car déjà connue lors de son apprentissage. Voulant se démarquer avec un fruit dont personne n’avait fait usage, il s’oriente vers la pastèque. Son vin blanc BiBi voit ainsi le jour, grâce à la fermentation du fruit découpé, cuit et mélangé à divers additifs. L’entreprise de Martial Arnaud Bibi étant encore artisanale, il lui faut environ 3 semaines pour obtenir 100 litres de vin. Pour atteindre ce volume, il met à contribution la main d’œuvre familiale (sa mère, sa femme ou son petit cousin).

Le vin Bibi vise en priorité les camerounais au revenu moyen

La promotion du vin blanc à base de pastèque est en cours dans tout le Cameroun. Bibi Martial Arnaud promet une production de plus en plus grande et une ascension fulgurante sur le marché local. Sa cible : tous les camerounais au revenu moyen. Raison pour laquelle il s’est arrangé pour que son prix de vente ne dépasse pas les 3000 FCFA. Par la suite, Bibi souhaite mettre en place un circuit de vente avec les caves, les buvettes, les bars, snack-bar, les restaurants, les boîtes de nuit, etc…

Encore des difficultés à surmonter

Cependant, le jeune Camerounais doit faire face à plusieurs difficultés dans l’expansion de son entreprise. Il s’agit notamment du manque d’équipements de production et de main-d’œuvre, ainsi que du coût de l’emballage qui lui revient à 400 FCFA la bouteille. Pour surmonter ce dernier obstacle, il recycle les bouteilles de vins importés après consommation en les achetant auprès des collecteurs et revendeurs de ces dernières. Par ailleurs, Bibi doit acquérir les lièges et les capsules pour bouchonner ses bouteilles. Or ce matériel est importé, donc coûteux. En outre, comme toute nouvelle startup, Arnaud souffre du manque de financement pour industrialiser sa production.


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