Au Kenya, une startup baptisée Greenpact promeut une solution énergétique à base de biogaz pour lutter contre la déforestation. Son fondateur, le jeune Leroy Mwasaru, rêve de se tailler une niche dans le secteur des énergies renouvelables dans son pays, et éventuellement rechercher des opportunités en Afrique de l’Est.
Lors de la célébration de la Journée des micros, petites et moyennes entreprises, le 27 juin dernier, le jeune entrepreneur Kenyan, Leroy Mwasaru, fondateur de la start-up baptisée Greenpact, a présenté un système de valorisation énergétique des déchets abordables et de haute qualité, connu sous le nom de digesteur de biogaz. Le jeune entrepreneur a expliqué que son « objectif est de devenir le premier fournisseur de solutions énergétiques à base de biogaz en Afrique ».
Aujourd’hui, 15 000 Kenyans utilisent les systèmes de Greenpact. Ses équipements, qui sont connectés aux réseaux d’égouts domestiques, piègent les déchets et les convertissent en un gaz qui peut être utilisé pour la cuisine grâce à une simple réaction chimique. Le dispositif repose sur un bioréacteur pour déchets humains capable de séparer les déchets solides et liquides pour exploiter le biogaz et les engrais. Mwasaru et son équipe offrent à la fois un service (maintenance mensuelle) et un produit (leurs systèmes de bioréacteur) aux consommateurs du Kenya. Leur approche permet aux institutions, agriculteurs et foyers de faire des économies d’échelle.
Le système de Mwasaru a reçu plusieurs prix
Grâce à son invention, les populations n’ont plus besoin d’abattre des arbres pour se procurer du bois de chauffage, l’une des principales causes de déforestation au Kenya. Ce pays a perdu plus d’un tiers de sa couverture forestière au cours des 60 dernières années.. « En utilisant une énergie propre et renouvelable, nous prenons des mesures pour un environnement plus sain. Et chaque petit pas compte », souligne le jeune homme âgé de 22 ans.
Le prototype de Mwasaru lui a valu le premier prix d’invention au concours Innovate Kenya, récompensant les élèves du secondaire, les plus ingénieux. Depuis qu’il a remporté ce prix, le jeune homme a été invité à plusieurs programmes en dehors du Kenya, notamment en tant que boursier Audi pour One Young World. En 2016, il a été sélectionné dans le cadre du Harvard Social Innovation Collaborative Global pionniers, où il a représenté le Kenya au Igniting Innovations Summit à l’Université de Harvard. La même année, il faisait partie des entrepreneurs choisis pour le programme de la Fondation Tony Elumelu (TEF). Ce travail a aussi fait de Mwasaru le plus jeune entrepreneur de la liste Forbes Africa 30 under 30 en 2018.
« Nous, les Africains, devons résoudre nos problèmes nous-mêmes »
Mwasaru a mis son travail temporairement à l’arrêt à cause de la pandémie de Covid-19. Pour s’occuper, il fait équipe avec sa mère, une styliste, afin de produire des masques faciaux pour les hôpitaux et les cliniques. Mais une fois la crise sanitaire passée, il souhaite étendre le travail de Greenpact au secteur de la restauration, en aidant les restaurants urbains à utiliser les déchets organiques pour produire de l’énergie. Mwasaru estime que « Nous, les Africains, devons résoudre nos problèmes nous-mêmes » au lieu de toujours regarder vers les partenaires internationaux. Il espère qu’en montrant l’exemple, il inspirera d’autres jeunes « à valoriser leur environnement et à réfléchir aux moyens de le sauver ».
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