Au Mali, le référendum constitutionnel se tient ce dimanche 18 juin. S’il est rejeté par certains leaders politiques, il suscite beaucoup d’espoirs chez d’autres. A l’instar d’Aliou Diallo, président d’honneur de l’ADP-Maliba, pour qui ce projet est une chance pour son pays embourbé dans une crise multiforme.
Les autorités militaires de Bamako organisent ce dimanche un référendum pour l’adoption d’une nouvelle Constitution pour le Mali. Le nouveau texte est présenté comme crucial pour un pays en proie à une crise multidimensionnel depuis plus de dix ans. Il vise notamment la réconciliation par la promotion des accords de paix de 2015. Il rend également effectif la décentralisation, à travers les conseils régionaux et l’élection des sénateurs dans toutes les régions du pays, y compris celles du nord. Ce qui renforcerait la représentativité de cette partie du Mali qui se sent marginalisée par le sud.
ADP-Maliba appelle à la plébiscite du Oui
Mais la nouvelle Constitution accroit aussi les pouvoirs du président de la République. Ce dernier conduit désormais la politique de la nation et nomme le premier ministre ainsi que les membres du gouvernement, entre autres. Plusieurs partis de l’opposition dénoncent ces dispositions car elle instaurerait une dictature. Ils ne voient donc pas d’un bon œil la réforme constitutionnelle. Tout le contraire de l’ADP-Maliba, pour qui le projet représente une occasion de construire un avenir meilleur pour le Mali.
Aliou Diallo, son président d’honneur, « appelle le peuple malien à sortir massivement le 18 juin 2023 pour voter « OUI » en faveur de notre Nouvelle Constitution ». Selon lui, la nouvelle loi fondamentale permettra « de retrouver la stabilité et le retour à l’ordre constitutionnel », après plus de dix ans de conflits. Ce que ne pourra jamais faire l’ancienne Constitution adoptée en 1992. Celle-ci aurait « montré ses limites, parce qu’elle n’arrive plus à contenir l’ensemble de nos communautés dans la paix et en sécurité ».
Retrouver la paix durable et le vivre ensemble
La nouvelle, au contraire, conduirait vers une paix durable et permettrait de recoudre le tissu social, ainsi que de retrouver le vivre ensemble. Ceci par la valorisation de la diversité culturelle et ethnique du Mali, par la promotion des droits et libertés fondamentales, de l’inclusion sociale et du dialogue intercommunautaire. La nouvelle Constitution consoliderait également la démocratie et renforcerait les institutions démocratiques au Mali, ajoute Aliou Diallo qui se présente à la présidentielle de février 2024.
Une étape cruciale pour un retour des civils au pouvoir
En effet, le calendrier électoral fixe le référendum comme une étape cruciale pour l’organisation de la présidentielle prochaine. Celle-ci permettra un retour des civils au pouvoir, condition de la levée des sanctions internationales. Considéré comme le favori de ce scrutin, Aliou Diallo espère être celui-là qui conduira son pays vers une nouvelle ère démocratique. L’ex député de Kayes se pose en homme de consensus et en rassembleur. Il pense pouvoir ramener la paix au Mali par ses positions équilibrées ainsi que son sens du dialogue. Mais l’homme d’affaires a surtout pris l’engagement de relever l’économie nationale.
Un avenir meilleur pour les jeunes
En effet, Aliou Diallo a conçu un plan Marshall pour la reconstruction du Mali. Ce programme ambitieux vise notamment à essaimer les principales infrastructures de développement (écoles, hôpitaux, routes, ponts, centrales électriques, etc.). Il prévoit aussi le financement massif de l’entrepreneuriat – jeunes pour créer des dizaines de milliers d’emplois. C’est pourquoi, le PDG d’Hydroma lance un appel aux jeunes à voter la nouvelle Constitution, gage de la paix dans leur pays. Sans cette paix, point de projet et donc d’avenir. « Leur avenir est pris en considération pour construire un Mali meilleur et jeter les bases solides d’un avenir meilleur pour tous les Maliens », explique Aliou Diallo.
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