Dimanche 11 octobre, le ministre algérien de l’Education Mohamed Ouadjaout a déclaré que la moyenne pour réussir l’examen du baccalauréat a été fixée cette année à 9/20. Cette décision, dite irréfléchie, a mis les syndicats de l’éducation en colère. Ces derniers ont refusé la délivrance d’un diplôme non mérité.
A titre exceptionnelle, la moyenne d’admission au bac a été abaissée à 9/20 cette année en Algérie à cause de la crise sanitaire. 630 000 étudiants sont concernés par cette décision. « Il s’agit d’accorder à nos enfants une chance de réussir dans leur parcours scolaire au vu de ce qu’ils ont enduré, plus de 8 mois durant, de pression psychologique sans précédent induite par le confinement à domicile, la rupture de la scolarité et par les conditions sanitaires difficiles que nous avons tous vécues, suite à la propagation du coronavirus », a déclaré le ministre algérien à l’APS.
Les syndicats de l’éducation ont condamné cette décision. Ils estiment que l’application de cette décision engendra des conséquences négatives sur la qualité d’enseignement à long terme. Ainsi, le diplôme du baccalauréat algérien ne sera plus reconnu. « Le bac est un diplôme d’accès à l’université. Pour être un bachelier, l’élève doit justifier d’un niveau appréciable. Ce n’est pas le cas avec un 9 de moyenne et deux trimestres d’études seulement. Pour nous, c’est une décision irréfléchie », a déclaré Meziane Meriane, coordinateur national du Syndicat des professeurs de l’enseignement secondaire et technique au journal El-Watan.
Cette décision s’est faite fortement critiquer sur les réseaux sociaux. De nombreuses personnes ont exprimé leurs positions notamment les professeurs tels que le professeur d’université Suleiman Nasser. « Gardez l’école à l’écart des enjeux politiques, s’il vous plaît », déclare-t-il sur son compte Facebook.
Poster un Commentaire