L’armée malienne a repris en novembre la ville de Kidal, bastion de la rébellion Touareg depuis dix ans. Cette reconquête chère à Bamako a été saluée par les Maliens et les Maliennes. Aliou Diallo, président d’honneur du parti ADP-Maliba, pense qu’elle confirme la montée en puissance des FAMA et qu’elle contribuera largement à la restauration de l’intégrité territoriale.
Au Mali, les victoires de l’armée nationale n’ont pas toute la même importance. En effet, la reprise de la ville de Kidal, le mardi 14 novembre, a donné lieu à une grande célébration contrairement à celle de villes de Ber, Aguelhok, Anéfis ou encore de Tessalit. C’est dire le symbole que représente Kidal, bastion de la rébellion Touareg depuis plus de dix ans. Pour Bamako, c’est une victoire stratégique qui lui permet de poursuivre ses objectifs, à savoir éradiquer le terrorisme et regagner la souveraineté territoriale.
Une montée en puissance grâce aux armements russes, turcs et chinois
Pour Aliou Diallo, président du parti ADP-Maliba, « la brillante reconquête de Kidal prouve à suffisance que l’armée malienne est bien montée en puissance ». Cette montée en puissance a été possible grâce à la modernisation des forces armées maliennes. En effet, les FAMA opèrent désormais avec un important appui aérien assuré notamment par les terrifiants drones trucs Bayraktar, qui ont fait leur preuve sur le front ukrainien. Ils profitent également des avions de chasses russes et des véhicules blindés et tactiques chinois.
Les rebelles en fuite vers la Libye et l’Algérie
Tous ces équipements ont permis aux soldats maliens de prendre un avantage certain sur les rebelles et les terroristes. A Kidal, ils n’ont pratiquement pas mené de combats au sol pour prendre la ville. Ils se sont contentés de pilonner les positions ennemies pendant deux jours, obligeant les combattants Touaregs et alliés à fuir leur bastion. Ces derniers ont dû se replier dans les montagnes près de la frontière algérienne et en Libye, ou se réfugier en Mauritanie.
Les propositions sécuritaires d’Aliou Diallo reprises par Bamako
Les victoires des FAMA ne sont pas dues qu’aux seules armes. Elles sont aussi le résultat de la bravoure des soldats maliens, qui se sacrifient pour leur patrie. Aliou Diallo célèbre ses braves combattants, au front de jour et de nuit. Il peut également féliciter les autorités de la transition pour avoir mis en œuvre la plupart de ses propositions. Dans une tribune publiée aux lendemains du départ des forces françaises, Aliou Diallo a appelé Bamako à diversifier ses partenariats militaires. Objectif : mettre fin à la dépendance vis-à-vis d’une seule puissance et tirer le meilleur de chaque partenaire pour construire une véritable armée.
Mettre en place les conditions pour un retour des civils à Kidal
Cette stratégie porte ses fruits avec les récentes victoires, qui permettent de poursuivre la restauration de l’intégrité territoriale du Mali. Mais l’action militaire seule ne suffira pas à ramener la paix et la quiétude au Mali. Il faudra aussi un dialogue franc entre les communautés ainsi que le pardon mutuel pour la réconciliation nationale. Bamako devra superviser tout cela. En attendant, Aliou Diallo préconise de mettre en place les conditions pour un retour des civils au Mali. Pour sa part, le philanthrope soutient les réfugiés maliens depuis 2012 grâce à sa Fondation Maliba.
Poster un Commentaire