Au Ghana, Kamala Harris appelle la jeunesse à plus d’initiatives

Kamala Harris, vice-présidente des Etats Unis.
Gage Skidmore from Peoria, AZ, United States of America, CC BY-SA 2.0 , via Wikimedia Commons

En visite au Ghana, Kamala Harris a invité dimanche la jeunesse africaine à plus d’initiatives pour jouer pleinement son rôle de locomotive du continent. Elle a appelé à prendre l’exemple sur les jeunes dirigeants du Rwanda.

La vice-présidente des États-Unis, Kamala Harris, a entamé dimanche dernier une tournée africaine par le Ghana. Au pays de Kwamé Nkrumah, elle a promis une nouvelle ère de partenariat entre les États-Unis et l’Afrique lors d’un discours sous le Black Star Gate à Accra. Elle a aussi vanté les forces vives du continent, dont les femmes et les jeunes pour qui elle souhaite plus d’autonomie.

Les jeunes rwandais pris en exemple

Pour que la jeunesse africaine s’émancipe financièrement, la diplomate américaine l’invite à rêver « avec ambition et conviction». Elle l’appelle précisément à plus d’innovations et d’entreprises pour créer des emplois et de nouvelles industries. En guise d’exemple, elle a évoqué les initiatives des jeunes dirigeants rwandais. En particulier ceux de la tech, qui rivalisent d’ingéniosité pour faire de Kigali la Sillicon Valley d’Afrique.

Elle a parlé notamment des startups de livraisons de médicaments par drone, qui facilitent les soins dans les zones reculées tout en créant de l’emploi. Comme les entrepreneurs rwandais, Kamala Harris souhaite que les jeunes africains dans leur ensemble résolvent les problèmes que personne n’a encore identifiés avec des solutions nouvelles.

Le chômage, un fléau chez les jeunes

La vice-présidente américaine n’a pas tort de faire un tel appel pour l’émergence du continent. En effet, avec les ressources naturelles abondantes, la jeunesse est l’une des forces majeures de l’Afrique. Les jeunes de moins de 25 ans, des bras valides, représentent 62% de sa population, la plus jeune au monde. Malheureusement, ils sont confrontés à un chômage chronique en déphasage avec la croissance économique rapide du continent. D’après la Banque mondiale, ils constituent 60 % de l’ensemble des chômeurs africains.

Le pire c’est que ces statistiques ne tiennent pas compte des emplois précaires et du sous-emploi dans le secteur informel. La réalité est donc plus cruelle. On comprend pourquoi les jeunes risquent de plus en plus leur vie dans la méditerranée pour rejoindre l’Europe. Ceux qui restent sur place constituent une bombe à retardement pour les pouvoirs en place, incapables d’adopter de vraies politiques de l’emploi. Il n’y a pratiquement aucun soutien financier des Etats.

Un grand besoin de financements

C’est pourquoi les Etats Unis, qui font actuellement une cour assidue aux Africains pour contrer l’influence chinoise, feraient mieux d’apporter des financements pour soutenir l’entrepreneuriat en Afrique. Les jeunes africains ont déjà la détermination et l’esprit d’initiatives. L’Occident gagnerait à leur venir en aide d’autant que cela permettra de réduire le flux migratoire qu’on observe depuis quelques années. Il faudra également lutter plus efficacement contre les conflits armés et le terrorisme, qui détériore le climat des affaires.


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