Aliou Boubacar Diallo reste fidèle à sa ligne idéologique, depuis son entrée en politique en 2012. Lors de son intervention à l’hémicycle, le jeudi 18 juin, le député de Kayes a encore fait des propositions justes pour une sortie de crise pacifique au Mali.
Le jeudi 18 juin 2020, Aliou Boubacar Diallo a proposé à l’Assemblée Nationale, comme contribution à la sortie de crise et à l’apaisement au Mali, certaines solutions qui ont été reprises le lendemain par une délégation de la CEDEAO en mission à Bamako. « Il s’agit de points d’équilibre, de solutions de sagesse qui permettent de maintenir la stabilité si fragile du Mali », a indiqué le député de Kayes.
Les propositions d’Aliou Boubacar Diallo pour la paix au Mali
Aliou Boubacar Diallo propose d’abord l’organisation d’élections législatives partielles. Il estime que la dissolution de l’Assemblée nationale, exigée par le Mouvement du 5 juin-Rassemblement des Forces Patriotiques (M 5–RFP), n’est pas la solution. « L’Assemblée Nationale est une Institution de la République dont le rôle et l’importance restent indiscutables en ce qu’elle est chargée de légiférer, de contrôler l’Action Gouvernementale et ce, au nom du peuple malien tout entier », a défendu le fondateur d’APD-Maliba.
Le député de Kayes souligne d’ailleurs qu’il n’y a aucune garantie qu’un nouveau scrutin général pourra être organisé et que cette décision risque de généraliser la crise en frappant tous les élus (et leurs électeurs) avec le même bâton. En effet, sur les 147 députés de l’hémicycle, ceux ayant été proclamés élus sans irrégularités constituent plus de 80% des députés de cette 6e Législature.
Pour plus de justice donc « nous demandons plutôt la création d’une commission des sages chargée de discuter avec nos collègues et les candidats malheureux des circonscriptions faisant l’objet de vives contestations, afin d’envisager des solutions de décrispation pouvant aller, si nécessaire, jusqu’à la reprise du scrutin dans les circonscriptions concernées », suggère Aliou Diallo.
Le président du groupe parlementaire « Benso » souhaite en revanche la démission de la Présidente de la Cour Constitutionnelle, Madame Manassa Danioko, comme l’exige l’opposition. En politicien honnête, il reconnait qu’elle a largement contribué à la détérioration du climat politique au Mali par ses actes négatifs lors des législatives de 2013 et 2020 ainsi qu’à la présidentielle de 2018.
Un gouvernement de large ouverture pour rassembler les Maliens autour d’un projet commun
Aliou Diallo appelle en outre à la constitution d’un gouvernement de large ouverture. Une telle initiative contribuera à l’apaisement. Il y a deux semaines, Aliou Diallo avait déjà donné son accord de principe à la formation de ce gouvernement, à l’occasion de l’adhésion de son groupe parlementaire « Benso » à la majorité présidentielle. Pour lui, il s’agit avant tout de rassembler les Maliens dans leurs diversités autour d’une vision commune.
Toutes les solutions proposées par l’honorable Aliou Boubacar Diallo et le CDP ont été reprises le lendemain (ndlr : vendredi 19 juin 2020) par une délégation de la CEDEAO, en mission à Bamako pour trouver une solution à la crise malienne. Les émissaires de l’organisation ouest-africaine ont notamment rencontré le Premier Ministre Boubou CISSE, le M5 RFP conduit par l’imam Mahmoud Dicko et le Président de la République Ibrahim Boubacar Keita (IBK).
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