Aliou Diallo n’avait pas habitué les Maliens à une prise de position aussi tranchée. En effet, dans une nouvelle tribune, le président d’honneur du parti ADP-Maliba n’a pas apprécié l’appel à la guerre des autorités de Bamako pour défendre les putschistes du Niger. Il invite les autorités de la Transition au Mali à utiliser judicieusement les ressources nationales, au lieu de voler au secours de militaires ayant foulé aux pieds la démocratie.
La dernière déclaration d’Aliou Diallo est claire. En défenseur inébranlable de la démocratie et de la paix, il goûte peu au coup d’Etat au Niger et encore moins à la réaction du Mali après les menaces d’intervention de la CEDEAO pour rétablir l’ordre constitutionnel. En effet, les autorités maliennes ont fait savoir qu’elles entreraient en guerre contre tous ceux qui s’attaqueraient aux nouvelles autorités militaires nigériennes.
Aliou Diallo opposée à la généralisation des Coups d’Etat
Aliou Diallo se dit préoccupé devant la multiplication des coups de force. « Les Coups d’Etat sont des voies sans issue. Je m’oppose à la généralisation des Coups d’Etat, comme mode de prise du pouvoir », fait savoir l’ex député de Kayes dans son texte au ton assez clair. L’homme d’affaire relève le fait que son parti s’appelle « Alliance Démocratique pour la Paix », en abrégé ADP Maliba. Et que cette jeune formation, déjà poids lourd de la politique malienne, a inscrit la conquête démocratique du pouvoir dans ses principes.
Le Mali ne peut cautionner ce que sa Constitution interdit
Son président d’honneur rappelle d’ailleurs que la Constitution, nouvellement promulguée écrit dans son article 187 que « tout Coup d’Etat ou putsch est un crime imprescriptible ». Le Mali se saurait donc entrer en contradiction avec ses propres textes en allant au secours d’auteurs d’un coup d’Etat. « Je m’oppose à l’entrée du Mali en guerre pour défendre les putschistes du Niger, surtout quand le Chef de la Garde Présidentielle du Niger fait un Coup d’Etat pour occuper le fauteuil du Président de la République qu’il est censé garder. Que c’est choquant ! Quelle débâcle démocratique ! ».
De la nécessité d’employer les ressources nationales à résoudre les problèmes des Maliens
Aliou Diallo, qui s’était déjà opposé à l’interventionnisme français en Afrique, réitère la nécessité d’une alliance sous-régionale pour combattre en priorité le terrorisme, ce fléau qui mine le Sahel. Le président de la Fondation Maliba appelle à mutualiser les moyens et les stratégies en partenariat avec les alliés internationaux. Par ailleurs, le philanthrope malien, pense qu’il faut employer les ressources financières et humaines de son pays à lutter contre des problèmes plus urgents pour la population malienne. Le PDG d’Hydroma ne privilégie pas pour autant l’option militaire brandie par la CEDEAO.
Le PDG d’Hydroma homme de Paix
En effet, depuis son entrée en politique, Aliou Diallo a toujours prôné le dialogue. « Je suis pour la paix et resterai toujours pour la paix ». Puis d’ajouter : « plus que jamais, c’est par les urnes que doit se décider l’avenir de nos sociétés ». Le milliardaire se présente à la présidentielle de février 2024 avec la casquette de favori. Ses partisans saluent une prise de position courageuse, responsable et patriotique.
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